Test de Kiwi

Nom Prénom : Kiara Layne
Cheval monté : Kiwi's dream
Dans quel but ? (Achat possible, plaisir, autre...) Achat possible

« Madame Layne ? Vous nous aviez demandé de vous prévenir au cas où une jument Paint Horse arriverait au Maquignon.
- J’arrive dans quinze minutes. »

Je m’étais levée de derrière mon bureau, et l’avais fermé à clés. Même si je faisais de l’élevage de Paint Horse au niveau loisir, j’avais tout de même un affixe, une réputation à entretenir, et des objectifs de fixés. Alors oui, agrandir mon cheptel me plaisait. Sans compter que je n’étais pas convaincue par un nombre impair de chevaux. Il y en a toujours un de laissé pour compte. Alors je préférais rester sur un nombre pair, même si c’était bête.

Arrivée au Maquignon, j’avais rejoint le secteur des Paints, et j’avais aperçu une robe tachetée. Voilà qui s’annonçait intéressant. Une fois arrivée au box, j’avais pu lire l’inscription : « Kiwi’s Dream – 7 ans ». Elle n’était pas bien vieille, tout en ayant pourtant déjà un peu d’expérience. Une bonne chose.

J’avais ouvert la porte de son box au bout de quelques minutes, en voyant que la jument me snobait totalement, et c’est là qu’elle avait commencé son petit manège. D’abord elle avait tapé du postérieur. Puis elle avait grincé des dents en me fusillant du regard. « Tu devrais peut être mieux essayer la prochaine fois que tu voudras être effrayante, Kiwi … » Je souris. Ce nom n’était vraiment pas intimidant, la pauvre … En tout cas, j’étais sûre que cela n’était que du cinéma. Ils ne l’auraient pas mise ici si elle était dangereuse. J’avais donc sorti un licol simple en nylon, et je lui avais passé, sans faire attention à ses mises en garde fictive. « A ta place je n’essaierais pas de me faire fuir, tu ne le sais pas encore mais je peux t’offrir un véritable Paradis sur terre. » Très clairement, mes chevaux étaient ma plus grande fierté, et le fait que l’Académie soit sur pied grâce à Valentin et moi n’étais rien comparé à ça …

Je l’avais faite sortir de son box, et nous avions rejoint l’aire de pansage du Maquignon. C’était ainsi l’occasion pour moi d’observer son comportement dans un environnement extérieur. Je l’avais donc brossée, et je la regardais de temps à autres. Etait-elle nerveuse ? Non. Le serait-elle un jour ? Eh bien rien ne pouvait garantir qu’elle ne le serait jamais. « Plutôt courageuse hein, je vois … » Je dis, pensive, après avoir fait attention parce qu’un tracteur passait non loin d’ici. Pour la plupart des chevaux, un tracteur c’est quand même assez semblant à un dinosaure féroce, mais pour elle ça n’avait rien été de plus qu’un simple véhicule motorisé, si si !

Une fois son brossage terminée, j’avais demandé à un des professionnels du Maquignon de me la faire tourner dans la zone de test du Marchand De Chevaux, et j’étais restée sur le côté afin d’observer son mouvement. Elle était morne, aucun enthousiasme, aucune bonne volonté. Le contraire total de ce à quoi je m’étais préparée, et alors que j’étais en train de déprimer parce qu’elle s’était bien foutue de notre gueule, une idée me vint à l’esprit. « Détachez la. » J’avais demandé, sachant qu’elle était en sécurité vu que la porte était close. Le longeur me regarda comme si j’avais dis la plus grosse boutade du siècle, mais ma curiosité et ma détermination étaient suffisamment fortes pour qu’il s’exécute. De là, j’avais repris les choses en main.

« Alors grosso modo si on récapitule. » La jument me regarda méchamment, comme si je la faisais chier d’avance. « Marches. » Je lui dis d’une voix ferme, accompagnée d’un claquement de langue, et elle se mit dans le mouvement en avant. Voilà qui était bien mieux. Juste au cas où, je récupérais la chambrière, et lui fit prendre le trot d’un nouveau claquement de langue. Elle secoua la tête de haut en bas, et prit un trot moyen. « Tu vas quand même pas essayer de me faire croire que c’est ça ton trot ? » Je demandai, dubitative. Je la fis allonger, et elle baissa l’encolure, sa foulée beaucoup plus ample cette fois. Avant de lui demander le galop je la fis changer de main, et elle ne manqua pas de bien grincer des dents quand elle passa près de moi. « Fous toi de ma gueule. » Je grondais, avant de lui ordonner de prendre le trot. Elle plongea directement dans le  trot allongé que je lui avais fait adopter précédemment. Satisfaite, je m’étais contentée de ces quelques foulées avant de lui demander le galop. D’abord un peu déséquilibrée, elle souffla et se ressaisit d’elle-même, adoptant un galop moyen. Pour varier la difficulté je la fis rassembler, et elle secoua la tête. En fait j’avais l’impression de l’importuner à chacune de mes demandes, c’était très marrant…

J’avais placé un minuscule croisillon sur sa trajectoire, et lui avais dit de le passer. Elle avait redressé l’encolure, les oreilles portées en avant. Une préférence pour le saut peut être ? Je souris, et elle passa le croisillon tout en légèreté. « Mais c’est qu’elle serait toute mignonne en plus de ça ! » Je dis en riant. Elle ignora ma moquerie, et je la fis repasser au trot. J’en avais vu suffisamment. « Préparez moi ses papiers d’adoption, je vais la rentrer. » Je dis à notre accompagnateur.  Il hocha la tête, et je rejoignis la belle qui était en train de ronfler, quelque peu perturbée par ce test. « J’espère pour toi que t’aimes plus les chevaux que les humains, parce que tu vas pas avoir le choix. » En tout cas ce qui était sûr c’est que je n’avais aucune jument avec son caractère, et que j’avais hâte de découvrir son caractère en détail et ses compétences.